mercredi 19 février 2014

Nouvelles de l'Hémicycle N°116 - Session parlementaire 
du 3 au 6 février 2014



Vous pouvez télécharger les "Nouvelles de l'hémicycle"  sur mon site: www.bernadettevergnaud.eu.  
Bonne lecture !



Bernadette Vergnaud donne un séminaire presse au Parlement européen à Strasbourg sur les "Droits des passagers aériens", pour pour lequel elle est rapporteure pour les Socialistes & Démocrates  - 04.02.14

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(travail législatif, rencontres en régions, interventions dans les médias, publications)
                               
Bernadette Vergnaud reçoit 21 jeunes de l'IME (Institut Médico-éducatif) de Moulins (86) au Parlement européen à Strasbourg - 04.02.14
Bernadette Vergnaud lors de la Conférence internationale sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, organisée à Bruxelles par la Commission européenne - 12.02.14
Bernadette Vergnaud dans le Webjournal de la Délégation socialiste française au Parlement européen à Strasbourg pour s'exprimer sur le vote en plénière sur les "Droits des passagers aériens" - 06.02.14

Bernadette Vergnaud en commission IMCO (Marché interieur et protection du consomamteur) à Bruxelles sur les frais d'interchange et paiements par carte bancaire, rapport pour lequel elle est rapporteure pour les Socialistes & Démocrates - 10.02.14
Pour l’égalité des droits de tous  les travailleurs saisonniers
On estime à plus de 100 000 le nombre de travailleurs saisonniers venant chaque année en Europe. Ils travaillent principalement dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme. Nombre d’entre eux sont « maltraités » par leurs employeurs notamment au niveau du temps de travail et des conditions de logement ! De plus les différences dans l’application des règles se font aux dépens des travailleurs locaux.
Les nouvelles règles adoptées permettront aux travailleurs saisonniers de venir avec un permis de travail d’une durée maximale de 9 mois. Ils devront pouvoir disposer d’un logement et de conditions de vie adéquates. Durant cette période, le travailleur saisonnier devra bénéficier des mêmes droits sociaux que tout autre travailleur européen, y compris le droit de changer d’employeur.
Ce vote constitue une avancée déterminante dans les droits des migrants tout en garantissant ceux des travailleurs européens.

Les employeurs qui violeront leurs obligations feront l'objet de sanctions dissuasives et devront indemniser le travailleur saisonnier concerné.
Les députés socialistes ont beaucoup œuvré pour que cette législation voit le jour. Je me félicite de la très large majorité obtenue lors du vote de cette directive qui consacrera l’égalité de traitement entre travailleurs européens et travailleurs des pays tiers.
Droits des passagers aériens
Nous avons adopté en première lecture, à une large majorité, de nouvelles dispositions qui garantiront un meilleur respect des droits des passagers aériens. Le règlement actuel date de  2004 et méritait d’être revisité pour donner plus de droits aux voyageurs tout en prenant en compte les contraintes des compagnies aériennes.
Nous avons obtenu un renforcement de l’information des voyageurs, avec l’obligation de mettre en place des points de contact dans les aéroports afin d'informer les passagers de leurs droits (procédures de plainte, remboursement, réacheminement des vols, perte de bagages…). Ces points de contact doivent assister les passagers pour le dépôt des plaintes, notamment pour les bagages perdus ou endommagés.
Lorsque les vols sont retardés, des informations sur les nouveaux horaires devront être communiquées aux passagers au plus tard 30 minutes après l'horaire de départ initial.
Les passagers devront être mieux informés du nombre de bagages autorisés. Le nombre de bagages à mains sera augmenté pour inclure un manteau, un sac à main et un sac d'achats à l'aéroport.
Si les compagnies aériennes ne répondent pas à une plainte dans les deux mois, celle-ci sera considérée comme acceptée.
Les prix seront désormais plus clairs et transparents notamment lors d’une réservation sur internet : le prix total du ticket affiché devra comprendre les frais d’enregistrement, la carte d’embarquement, un bagage à main, un bagage en soute, et les coûts éventuels liés au moyen de paiement. Désormais, les passagers n'ayant pas utilisé leur billet aller pourront utiliser leur billet retour.
En cas de retard, les indemnisations seront automatiques (300 euros) après un retard de plus de trois heures (au lieu d’un retard de cinq heures), pour un vol de moins de 3 500 km et proportionnelles au retard et à la distance.
Les circonstances extraordinaires vont être précisées sur une liste limitative : les défaillances techniques, résultant d’un vice caché reconnu comme tel par le fabricant ou une autorité, la collision avec un oiseau, les circonstances climatiques, les catastrophes naturelles, des troubles politiques ou encore des grèves imprévues figureront sur cette liste. En cas de circonstances extraordinaires, les compagnies devront prendre en charge jusqu’à 5 nuits d’hôtel avec un plafond de remboursement de 125 euros par nuit et par passager.
Pour garantir que les passagers ne soient pas immobilisés en cas de faillite d'une compagnie aérienne, le Parlement a inséré des conditions destinées aux transporteurs aériens tels que la souscription à une assurance ou la création de fonds de garantie.
Rapporteure pour le groupe S&D sur cette directive, je me suis exprimée dans l’hémicycle à ce sujet.

Vous trouverez mon intervention ci-dessous :

«  Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous allons aujourd’hui nous prononcer sur un texte important, qui va apporter de réelles améliorations pour les droits de nos concitoyens, de plus en plus nombreux à voyager par avion, et confrontés à des situations parfois difficiles, qu’il s’agisse de la complexité des tarifs, du défaut d’assistance ou de pratiques commerciales abusives.

La proposition de la Commission comportait de nombreuses avancées par rapport au texte actuel. Je crois que nous sommes parvenus à l’améliorer, et je tiens à remercier notre rapporteur et tous mes collègues des autres groupes pour ce résultat.

Nous proposons une législation effectivement applicable. En effet, il ne sert à rien d’accorder des droits très étendus aux passagers si, dans la pratique, les compagnies peuvent contourner leurs obligations en invoquant un quelconque problème technique ou si les règles sont opérationnellement non viables. C’est pourquoi nous avons encadré, très strictement, le périmètre des circonstances extraordinaires pouvant être invoquées par les compagnies.
De plus, ce règlement apporte une nouveauté importante: le droit à une compensation financière en cas de retard. Nous devons toutefois tenir compte de la diversité des destinations et des contraintes matérielles qui en découlent, tout en gardant à l’esprit l’idée d’un espace aérien continental commun.

Ainsi, nous devons maintenir le principe des trois seuils de déclenchement des compensations financières. Il peut paraître tentant de soutenir des amendements qui semblent très bénéfiques aux consommateurs, mais cela risque de conduire les compagnies – et vous l’avez dit, Monsieur le Commissaire – à, tout simplement, annuler les vols plutôt qu’à chercher à tenir des délais raisonnables. Nous devons aussi préserver l’interdiction des refus d’embarquement en cas de non-utilisation du vol aller ou du vol de correspondance.

Enfin, je veux rappeler quelques points importants obtenus: la transparence totale du prix affiché qui doit permettre une meilleure comparabilité des prix (bagages en soute inclus), l’autorisation d’emporter des effets personnels autres que le bagage cabine, mais aussi l’obligation pour les compagnies de prévoir des points de contact dans les aéroports en cas de problème.

Tout cela constitue, à mon sens, un texte équilibré entre de meilleurs droits pour les passagers et des obligations réalistes pour les compagnies, ce qui constitue une bonne base de discussion avec le Conseil. »
Protéger les droits fondamentaux des personnes LGBTI

Selon une étude publiée en 2013 par l’Agence européenne des droits fondamentaux, 47% des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bi, trans, intersexe) ont fait l’objet de discriminations ou de harcèlements (menaces de licenciement, difficultés d’accès au logement), et 26% ont été attaquées physiquement ou menacées de violence au cours des 5 dernières années.
Dans une résolution adoptée à une large majorité, le Parlement européen déplore vivement que les droits fondamentaux des personnes LGBTI ne soient toujours pas pleinement reconnus et respectés dans l’Union européenne. Le Parlement appelle la Commission et les États membres à œuvrer ensemble à l'élaboration d'une feuille de route pour protéger les droits fondamentaux de ces citoyens. Ce plan d'actions devrait se rapprocher des stratégies européennes existantes de lutte contre la discrimination fondée sur le sexe, le handicap ou l'appartenance ethnique.
Les députés estiment que cette feuille de route devrait couvrir les domaines de l'emploi, de l'éducation, de la santé, des droits familiaux, et garantir également la liberté de circulation et d'expression.

Les eurodéputés UMP alliés aux membres les plus réactionnaires du Parlement ont soutenu une résolution alternative hostile aux droits des LGBTI !!! Cette initiative a fort heureusement était massivement rejetée grâce à une gauche européenne unie.
J’estime que les droits des personnes LGBTI doivent être garantis dans tous les Etats-membres. La lutte contre toutes les formes de discriminations doit être une priorité absolue.
Le Parlement se prononce pour une Union bancaire solide et réactive

Le Parlement européen s’est exprimé sur le dernier volet de l’Union bancaire qui vise à rendre le système plus sûr et à garantir les intérêts des épargnants et des contribuables. Les députés  souhaitent un système efficace et ambitieux. Nous rejetons la proposition du Conseil qui instaure un processus décisionnel intergouvernemental. Ce mode de prise de décisions est trop complexe et incertain alors que nous devons nous doter d’un dispositif solide et efficace.
En effet, nous estimons qu’en cas de restructuration ou de mise en faillite d’une banque,  les Etats ne seront pas en mesure de prendre une décision impartiale. Il est souhaitable que la prise de décision soit, in fine, confiée à une institution indépendante, comme la Commission européenne.
En effet, nous pensons que seule une solution véritablement européenne sera solide et durable.
Quelle stratégie européenne pour la sidérurgie ?

L’Europe est le second producteur mondial d’acier et la sidérurgie européenne emploie 350 000 salariés. La crise a durement touché ce secteur qui a perdu 65 000 emplois. La Commission européenne a présenté un plan d’actions qui préconise d’anticiper les évolutions de ce marché.
Pour préparer l’avenir, nous devons prendre en compte la hausse du coût de l’énergie, favoriser le juste échange dans le commerce international, stimuler l’innovation européenne et réduire nos émissions de carbone.
J’approuve globalement ce plan et je souhaite que les mesures proposées aient une application concrète, très prochainement.
Le Parlement demande plus de rigueur sur l’étiquetage de l’origine des viandes

La Commission européenne a proposé un règlement d’étiquetage de la volaille et des viandes caprine, ovine et porcine qui préconise d’indiquer les pays d’élevage et d’abattage. Nous avons rejeté cette proposition car elle aurait permis d’indiquer sur l’étiquette de la viande qu’un porc a été « élevé » dans un  Etat-membre après avoir passé seulement 4 mois sur place (et 1 mois pour les volailles). Nous estimons que le nouveau règlement devrait se baser sur le modèle plus strict déjà en vigueur, c’est à dire celui de la viande bovine. Nous avons aussi insisté pour que puisse y figurer un étiquetage obligatoire du lieu de naissance de l’animal.

J’estime que les consommateurs doivent pouvoir bénéficier d’une traçabilité totale (lieu de naissance, d’élevage et d’abattage) de la viande qu’ils consomment. Après les récents scandales alimentaires, c’est une préoccupation forte des consommateurs et la Commission doit nous proposer un règlement sans ambiguïté qui garantisse un étiquetage parfaitement clair et transparent !
Le Parlement dit stop aux pratiques commerciales déloyales sur le net !

Le Parlement européen a adopté à une large majorité une résolution sur l’application de la directive sur les pratiques commerciales déloyales. Dans cette résolution, les eurodéputés « s’inquiètent du nombre croissant de plaintes concernant des usagers de sites d’achats de billets en ligne qui ont été victimes « d’IP tracking ».
Cette pratique qui est assez répandue parmi les sites de vente en ligne de titres de transport et d’hôtellerie consiste à recueillir les recherches des clients sur le web. Avec ces informations, les sites proposent une tarification individualisée mais défavorable au consommateur. Exemple : si un client recherche un vol Paris-New-York et qu’il renouvelle plusieurs fois cette recherche tarifaire, le site va lui proposer un prix plus élevé que pour l’internaute qui effectuera cette recherche pour la première fois !...
Les parlementaires demandent à la Commission européenne d’enquêter sur la fréquence de cette pratique  qui constitue un détournement des données personnelles des utilisateurs.
Si cela se révèle nécessaire, elle demande à la Commission de proposer une législation adéquate pour protéger les consommateurs.
Echanges commerciaux : le Parlement européen renforce les règles anti-dumping !

Les députés européens ont nettement amélioré le règlement proposé par la Commission européenne  qui vise à mettre un terme à la concurrence déloyale que nous subissons dans les échanges commerciaux internationaux. Le texte approuvé fixe des règles qui facilitent les sanctions sur les biens importés ayant bénéficié de « dumping » ou de non-respect des normes sociales et environnementales internationales. Ce règlement vise également à renforcer la réactivité de l’Union (réduction du délai de mise en œuvre des sanctions et de la durée des enquêtes anti-dumping et anti-subventions).
Dans un monde de plus en plus concurrentiel, l’Union européenne doit consolider ses instruments de défense commerciale, sans pour autant se replier dans un protectionnisme négatif.
Changement climatique : il faut des objectifs contraignants

Les députés ont adopté une résolution non-législative en réponse au livre vert de la Commission européenne de mars 2013 qui propose des pistes pour le cadre d’action 2030 pour le climat et l’énergie.
Ce texte demande à la Commission et aux pays de l'UE de déterminer des objectifs européens à l'horizon 2030 afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'au moins 40% par rapport aux niveaux de 1990.  Il fixe par ailleurs un objectif d'amélioration de l’efficacité énergétique de 40%. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale devra atteindre 30%.  
Pour obtenir des résultats, il faut des mesures contraignantes pour mobiliser chaque Etat-membre sur des objectifs précis. Dans ce but, il nous faut prendre dès aujourd’hui les décisions d’investissements qui nous seront utiles à long terme pour que l’Union européenne devienne le leader mondial dans de domaine du développement durable.

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