Analyse
et confidences du député-maire de
Poitiers, à l’aube d’une
nouvelle mandature
qui s’annonce compliquée pour le PS.
Il était fortement question qu'il préside le conseil de surveillance de la Caisse des dépôts. C'est finalement la mission d'évaluation et de contrôle des politiques publiques qu'il coprésidera… La nouvelle mandature démarre sur les chapeaux de roue, pour Alain Claeys. Réélu à la commission des finances de l'Assemblée nationale, où il siège avec nombre d'anciens ministres du précédent gouvernement, comme François Baroin, Laurent Wauquiez ou Valérie Pécresse, le député - maire de Poitiers va en outre très probablement se voir affecté à la mission sur les investissements d'avenir, dès la rentrée.
Agenda
à l'image de la feuille de route d'une nouvelle majorité qui
affiche la volonté de ne pas chômer. « Cette
mandature démarre sans état de grâce, résume Alain Claeys,je
crois que les scores que l'on a réalisés sont à la hauteur des
attentes de nos concitoyens. On est mis à l'épreuve
immédiatement. »
Chiffres sur table : « Pour
2012, on doit trouver 7 milliards d'euros. Pour 2013, l'enjeu
de l'année est de trouver 33 milliards d'euros ». Si
l'heure est à la réduction des dépenses et à l'augmentation des
impôts, Alain Claeys récuse néanmoins le terme
d'austérité : « Elle viendra si la croissance
n'est pas au rendez-vous et si nous ne nous donnons pas les moyens
de rétablir nos comptes. Notre dette est de 1.800 milliards
d'euros. Ça représente 90 % de ce que produisent les Français
chaque année. Rétablir nos comptes supposera un certain nombre
d'efforts.
L'austérité serait la conséquence d'une politique sans
croissance et qui n'appuierait pas sur les leviers d'avenir. »
Pour sa part, Alain Claeys en évoque au moins deux : l'industrie de la connaissance et les mutations induites par la révolution énergétique. Autant de sujets sur lesquels il milite pour « un coup d'accélérateur », tout comme il se fait l'avocat d'une politique de contrats liant l'État aux universités : « Je suis favorable à l'autonomie des universités. Mais pour que l'autonomie fonctionne, il faut un État stratège. »
Pour sa part, Alain Claeys en évoque au moins deux : l'industrie de la connaissance et les mutations induites par la révolution énergétique. Autant de sujets sur lesquels il milite pour « un coup d'accélérateur », tout comme il se fait l'avocat d'une politique de contrats liant l'État aux universités : « Je suis favorable à l'autonomie des universités. Mais pour que l'autonomie fonctionne, il faut un État stratège. »
Dans
le cas de l'université de Poitiers, précise-t-il, cet avenir
passera par un travail plus étroit avec ses voisines de Tours et de
Limoges, tout comme celui de la ville passe par sa connexion aux
grands réseaux. À ce titre, estime-t-il, le changement de majorité
ne devrait rien changer aux dynamiques locales : « Je
suis assez solide dans mes convictions pour travailler avec de gens
qui ne pensent pas comme nous. Il faut tirer tous dans le même sens
dans un département comme la Vienne sur les grandes
infrastructures. »
Cumuler le mandat de maire et celui
de député n'apparaît pas illogique dans cette perspective. Alain
Claeys annonce néanmoins qu'il sera bon soldat et votera la loi
promise par François Hollande. Mais il met en garde : « Attention
à la coupure des territoires et de l'Assemblée Nationale ! »
Alain
Defaye
NR

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