samedi 18 décembre 2010

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"Je suis un retraité révolté"
( Il n'est pas le seul !)

Avec la même verve, Jacques Santrot, ancien maire de Poitiers, évoque
sa nouvelle vie, analyse l'actualité et s'énerve contre le capitalisme.
Jacques Santrot s'indigne de la situation de l'économie mondiale, du comportement 
de certains candidats aux primaires du PS
ou encore de l'assèchement des finances des collectivités locales.

Comment passe-t-on de quarante années de vie publique à la vie civile?

Je n'ai eu aucun problème, j'étais prêt dans ma tête. Je n'ai jamais eu le moindre regret. 
On adapte son mode de vie à ses nouvelles disponibilités. En premier lieu les horaires: 
je n'ai aucune contrainte. Je n'ai pris aucune fonction nulle part, ni de responsabilité associative. 
Je ne vais qu'aux réunions de section du PS.

Peu avant de quitter vos fonctions à la mairie, vous envisagiez 
de profiter de votre retraite pour voyager, pêcher...


Je pratique la pêche à pied, oui. Les voyages, j'en ai fait pas mal au début, un peu moins actuellement.
Je continue aussi d'aller dans les enceintes sportives, parce que je m'y plais, mais j'y vais plus 
tranquillement que lorsque j'étais élu: mon seul stress, c'est celui du supporter, quand ils perdent! 
Je lis les bouquins que je n'ai pas lus pendant des années, où je ne faisais que lire les rapports de mes collaborateurs. Et puis aux beaux jours, je fais un petit jardin à Marigny-Brizay. 
Avec ma compagne, on partage notre temps entre nos deux résidences de Poitiers et Marigny.

Continuez-vous de suivre l'actualité locale?

Bien sûr! Je ne peux pas vivre à Poitiers et en avoir été maire pendant trente ans sans m'intéresser 
à ce qui s'y fait. Je ne comprends pas que certains, y compris la FAE, fassent semblant de découvrir 
les changements du centre-ville: déjà à mon époque on avait eu des réunions pour en parler! 
C'est vrai que certains commerçants rencontrent des difficultés réelles mais je suis convaincu
qu'elles sont causées par la période de travaux, et pas par le plan de circulation.

Alain Claeys est un ami de longue date. Vos rapports ont-ils changé depuis
qu'il a pris votre succession?

J'ai toujours les mêmes rapports avec lui. Ça nous arrive de parler des dossiers de la ville. 
Je n'aurais pas forcément fait certaines choses de la même façon que lui, chacun a son approche, 
c'est évident. Mais il est clair que le réaménagement du centre-ville était indispensable: 
c'est nous qui avions lancé les études. 
La place datait de 1967, son temps était fini. Sans les voies de chaque côté et les arbres,
j'ai le sentiment qu'elle est deux fois plus grande! Elle est belle: si on oublie la façade hideuse 
du Printemps, c'est une des plus belles places de France avec son bâti du XIX siècle. 
C'est pareil à chaque chantier. Pour le quartier de la gare, qu'est-ce que je n'ai pas entendu à l'époque?
Et aujourd'hui plus personne ne se plaint.

Avez-vous peur pour l'avenir des collectivités locales?

C'est une honte que ce gouvernement, et d'autres avant lui, soient en train de mettre les collectivités à sec. 
Les faire participer à la réduction des déficits, c'est une chose, mais de là à assécher leurs finances...
Avec la réforme, les Régions n'auront plus aucune autonomie. Qu'en sera-t-il à terme pour les 
Départements et les communes? Les collectivités gèrent le quotidien des gens: 
l'école, la crèche, la route pour aller au boulot... C'est très inquiétant. 
Les élus locaux ne pourront pas augmenter les impôts indéfiniment.

On vous sent encore très impliqué...

Tous les matins je regarde I-Télé ou LCI, pour voir notre beau monde et notamment 
notre système bancaire magnifique qui a mené l'économie mondiale à la faillite... 
Je regarde ça avec des yeux de retraité révolté. Notre président a répété 40 fois qu'il allait 
moraliser le capitalisme mais il ne s'est toujours rien passé. 
J'ai aussi participé aux manifestations contre la réforme des retraites.

Et au niveau du Parti socialiste?

Dans la phase actuelle, nous devons construire un projet: pas seulement pour cinq ans,
mais à plus long terme, pour donner la vision d'une autre société.
Avoir une démarche socialiste, c'est d'abord présenter un programme, puis la différence se fera 
entre nos candidats potentiels en fonction de leurs lignes d'action. Il faut que nous travaillions avec nos partenaires naturels: le PC, les Verts (qui sont plus à gauche qu'Europe-Écologie) et ceux qui sont plus
à gauche sans être gauchistes. Au niveau local, il y a un point de friction avec les Verts, à propos
du tramway, mais c'est un épiphénomène à ne pas mélanger avec la politique nationale!


portrait chinois Jacques Santrot, si vous étiez...

 (les commentaires...ce n'est pas Centre Presse !)

Un livre: Jacquou le Croquant     
Une couleur: le rouge  
Un film: Les Enfants du Paradis   


Une pierre précieuse: un rubis    
( le corail ( pas très précieux ! ... mais cela dépend pour qui !)


 Un parfum: le basilic          (oui+)


Une fleur: la rose
( les coquelicots, ils sont  libres, poussent au grès des vents...
si on les coupe ils fanent ...impossible à cultiver ...quoi de plus libre ? )


Un plat: une tête de veau sauce ravigote
(comme Chirac ? )

Une boisson: le vin rouge


Un animal: un labrador
 ( oui + ...mais les poils ! vous ne passez pas l'aspirateur !
et le Fox terrier a plus de caractère )


 Une saison: le printemps
 (alors là oui...tout revit , c'est l'espoir)


Un monument historique: le Mont Saint-Michel
 ( il y en quand même d'autres !)


Une ville: Florence


Un péché capital: la gourmandise
 (très masculin !)


Un personnage célèbre: Jules Ferry 


Une planète: Vénus


Un phénomène naturel: la marée
 (oui, mais à voir...de temps en temps...
la mer n'est jamais là quand on désire se baigner !!
ici c'est l'Arc-en-ciel !)


Un personnage de fiction: Robin des Bois


Un instrument de musique: le violon 
(là non, avec le piano...au moins les notes sont justes ! 
mais...Caviar, Vodka et Violons ... Orchestre Tzigane Russe... là oui !)

Un homme politique: François Mitterrand  (OUI+)

Un sentiment: l'amitié  (oui+)
Un sport: le volley-ball    
Un mythe: Ulysse
Un métier: enseignant
Un proverbe: « Mieux vaut un faiseux qu'un diseux. »
(là ...j'adore )
Une chanson: La Montagne (Jean Ferrat)


Une devise: « Aller à l'idéal et comprendre le réel » (J. Jaurès)
__________( voilà ce dont tous devraient s'inspirer) ___________

Au sujet des primaires du Parti Socialiste et de l'annonce des nombreuses candidatures.

" Nous ne sommes pas là pour élire
Miss France" ou mister France


Quand aux soutiens du PS notamment par le centre, le discours est clair :

" Le centre n'existe pas. 
Il a le cul entre deux chaises "

......

"Ce qu'a dit Cantona ce n'est pas malin 
mais cela a au moins le mérite d'exister.
Aujourd'hui, tout le monde laisse faire
et "le nain" parle."

Textes:
Elisabeth ROYEZ et Samuel Magnant 
 Centre Presse



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