vendredi 8 juillet 2011

Le domicile d'un proche de Sarkozy perquisitionné

meyer/afp Lexpress

Une perquisition a été conduite, mardi 5 juillet, chez Thierry Gaubert, un ancien collaborateur du président de la République lorsqu'il était maire de Neuilly et ministre du budget. Les enquêteurs s'intéressent à des liens éventuels avec un financier libanais très actif auprès du Premier ministre Balladur, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1995.

Les policiers de la division nationale des investigations financières (DNIF) ont perquisitionné le 5 juillet au domicile de Thierry Gaubert, un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy. Les juges Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke enquêtent sur l'éventuel financement de la campagne d'Edouard Balladur par
des commissions liées à des ventes d'armes. Ils cherchent à déterminer le rôle exact joué dans de nombreux marchés parZiad Takieddine, un intermédiaire libanais très introduit dans les milieux politiques français et internationaux. Les policiers veulent connaître la nature des liens de ce dernier avec Thierry Gaubert. 
Ancien secrétaire général de la mairie de Neuilly, Thierry Gaubert a aussi occupé la fonction de chef adjoint du cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget sous le gouvernement Balladur, avant de s'occuper de sa communication. Cette personnalité du tout-Paris mondain avait épousé en premières noces, Diane Barrière, ensuite remariée à Dominique Dessaigne. L'héritière du groupe Barriére est décédée des suites d'un accident d' hélicoptère. Thierry Gaubert a ensuite convolé avec la princesse Hélène de Yougoslavie. Il doit par ailleurs être jugé prochainement par le tribunal de Nanterre pour abus de biens sociaux et escroquerie: il est soupçonné d'avoir utilisé abusivement des fonds liés au 1% logement. 
Les policiers s'intéressent aux relations qu'il entretiendrait avec Ziad Takieddine. Ce financier libanais parait en effet être au choeur des nombreux contrats passés à l'époque d'Edouard Balladur avec la Libye ou avec l'Arabie Saoudite. Ils enquêtent particulièrement sur le contrat Sawari II, concernant l'achat par l'Emirat à la France de trois frégates de combat. Un très important contrat qui aurait pu faire l'objet de rétro commissions.

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