lundi 3 janvier 2011

Après la retraite la sécu.

Le modèle social français coulé en catimini 
Sécu : une régression républicaine


« Une logique de privatisation »
  • Mediapart lance un débat sur l'avenir de la Sécurité sociale et donne la parole, pour commencer,
    au secrétaire général de Force ouvrière.
    Dans cet entretien, Jean-Claude Mailly fait d'abord valoir qu'il y dans cette note du Medef
    la poursuite de « vieilles recettes ». « Mais on sent qu'il y a une accélération »,
    dit-il, avec à la clé un risque majeur : nous faire  
    « basculer d'un système de protection sociale vers un autre ».


     
    envoyé par Mediapart


     Le dirigeant de FO en veut pour preuve que la note du Medef dessine  
    « un système de protection sociale à trois niveaux », avec
    « un premier niveau a minima assuré par l'impôt »
    « un deuxième niveau complémentaire qui pourrait être facultatif », 
    et « un troisième niveau individuel ».
     
    Autrement dit, ajoute Jean-Claude Mailly, 

    « de fil en aiguille, on est en train de passer la main 
    aux assureurs privés (...). 
    C'est une logique de privatisation du système ».

    Pour le secrétaire général de la confédération syndicale, les projets qui transparaissent de
    cette note s'inscrivent dans la même logique que celle défendue voici quelques temps par
    Denis Kessler, le patron du groupe de réassurance Scor, ex-numéro deux du patronat et
    ex-patron de la Fédération française des sociétés d'assurance. Jean-Claude Mailly résume
    ainsi ce qu'était l'ambition de Denis Kessler :

    « Il faut mettre fin au pacte social et républicain de 1945 – ce pacte qui a donné 
    naissance au système de Sécurité sociale tel qu'il existe encore 
    aujourd'hui dans ses principes »


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    Denis Kessler vient d'ailleursd de repartir à la charge. Dans un nouveau point de vue publié dans Challenges (N°237, 16 décembre), il défend l'idée d'un recours à l'assurance privée pour financer la dépendance:
      «Soit on crée la cinquième branche de la Sécu, soit on innove en demandant aux générations actuelles de préfinancer la survenance de ce risque».

a suivre

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