dimanche 5 décembre 2010

  • L'opération séduction de Nicolas Sarkozy 
  • en Inde se poursuit.
.
De nombreuses couronnes étaient déployées pour souhaiter la bienvenue au président français. C'est la deuxième fois que Nicolas Sarkozy se rend en Inde, après sa visite d'État en janvier 2008.
Car derrière les grands sourires, 
il y a de grands enjeux.
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Mais ce que vous devez savoir
 Samedi 9h4O aéroport de Bangalore.

( Contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire ! )

L'accueil est minimal !

La visite de Sarkozy n'est pas une visite d'Etat ...
ni une visite officiel, mais seulement une visite de travail !

( ou touristique ? étrenner l'air Sarko avec Carla ??)

Le président Français atterrit à l'aéroport de Bangalore
sans le tralala habituel !
( Malgré la présence de notre Air Sarko One )

en clair ...
 " nous n'avons pas été invités "
 nuance
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«C'est où, Bangalore, sur la carte?» 

s'interroge Carla Bruni-Sarkozy, toujours aussi glamour et véritable attraction pour les Indiens, 
bien plus que son mari. Lequel renchérit: 

"It's a very big country"...
(pour être big c'est big !!)

Pour sa visite à l'Indian Space Research Organisation (ISRO, la Nasa indienne), le président français
et son épouse ne tarissent pas d'éloges sur leurs hôtes, appelant même à réinventer «l'esprit gandhien». 
De la visite privée organisée au Taj Mahal -sans journaliste pour montrer que le Président ne surjoue 
pas la peopolisation- à celle, demain, des enfants atteints du sida pour lesquels Carla Sarkozy 
a créé une fondation, rien n'a été laissé au hasard.

Pas question d'envoyer des SMS


Lors d'un précédent voyage en janvier2008, Nicolas Sarkozy avait été accusé par la presse indienne
de s'ennuyer ostensiblement. Cette fois, pas question de suggérer le moindre signe de désintérêt,
de bâiller ou d'envoyer des SMS. 

Car New Delhi envisage de dépenser 85milliards d'euros afin de moderniser son armée au matériel
vieillissant. Plus d'une centaine d'avions de combat font également l'objet d'un appel d'offres. 
Dans son interview au Times of India, le chef de l'État évoque la livraison par DCN de sous-marins Scorpène. 
Surtout, il reprend à l'égard de Téhéran une posture guerrière que n'aurait pas désavouée 
Barack Obama, récemment de passage sur le sous-continent indien.
«L'Inde peut nous aider à convaincre les Iraniens que leurs choix les conduisent à une impasse.»

«La vitalité d'une promesse»


Dans son discours à l'ISRO, l'opération séduction se poursuit: 
«L'Inde garde la verdeur et la vitalité d'une promesse», lance-t-il, enthousiaste. 

Et de saluer «l'exceptionnelle» réussite de Bangalore, «ville-monde». Le président du G20 rappelle 
aussi que l'Inde a occupé pendant deux ans un siège au Conseil de sécurité de l'ONU et qu'il plaide inlassablement pour que ce siège devienne permanent.

Comme cela ne relève pas seulement de sa volonté, ça ne mange pas de pain. 

De Bush à Hu Jintao, Nicolas Sarkozy n'a pas son pareil pour se faire valoir auprès des grands. 
Dixième puissance mondiale, l'Inde est un enjeu non seulement dans la défense, l'aérospatial mais 
aussi le nucléaire. La construction de deux centrales EPR par Areva est prévue dans
l'ouest du paysdepuis un protocole signé en février2009. 

«La France a toujours défendu l'idée qu'il fallait en finir avec l'isolement nucléaire de l'Inde»,

rappelle Sarkozy, soulignant l'importance du partenariat stratégique conclu en 2008.
Pour acquérir son indépendance énergétique, le pays ambitionne en effet de construire une vingtaine de centrales. Pas question, d'ailleurs, d'entrer «dans le débat vain et stérile qui opposerait développement et protection de l'environnement, le Nord et le Sud.

Séduire l'Inde comme la Chine

Il reste à espérer que, malgré leur volonté de séduire l'Inde comme la Chine,
les industriels françaiscessent de brader leurs technologies.

L'un des scandales occultés de l'affaire de Karachi, dans lequel Patrick Devedjian pointe 
une éventuelle responsabilité de l'Inde en guerre contre le Pakistan,
est que la DCN vendait à perte. Dire, comme le souligne Nicolas Sarkozy dans son
interviewà la presse indienne, qu'il ne peut y avoir de croissance en Europe
sans que l'économie des pays les plus faibles décolle, c'est occulter,
à travers une générosité soi-disant bien comprise,

la réalité de notre déclin. Et notre propension à faire tout et n'importe quoi pour l'enrayer.


Le Télégramme
Hubert Couturier

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