vendredi 19 novembre 2010


40.000 postes supprimés mais pas d'économie

Depuis 2008, 40.700 postes ont été supprimés dans l'éducation nationale. 
16.000 autres suppressions ont été actées lundi lors du budget 2011 adopté par l'Assemblée.
Or la Cour des comptes révèle qu'en 2009, l'économie nette induite par ces suppressions
n'a été que de 138 millions d'euro

Or un rapport de la Cour des comptes, pour la commission des finances de l'Assemblée nationale,
vient de révéler qu'en 2009, l'économie nette induite par ces suppressions dans l'éducation nationale,
qui représente tout de même près de la moitié de la masse salariale de l'Etat,

n'a été que de 138 millions d'euros.

Une paille par comparaison avec les 15 milliards d'euros d'économies 
qu'une réforme des niches fiscales pourrait rapporter.

Et avec les 100 milliards d'économies promises d'ici 2013 à Bruxelles !

Les 13.500 suppressions de postes de la rentrée 2009 ont permis d'économiser 396 millions d'euros.
Mais d'une part, une partie des gains (138 millions d'euros) a été reversée aux enseignants 
sous forme de primes. 
Cela reste moins que prévu puisque le gouvernement avait promis de redonner la moitié des gains de productivité aux fonctionnaires. Et d'autre part, sur la même période, le coût des 
heures supplémentaires a augmenté de 120 millions d'euros dans l'éducation.

396 millions (économie annoncée)
– 138 millions (primes)
– 120 millions (heures sup)
= 138 millions d'euros d'économie réelle. 

Des économies de bous de chandelle


mais

 Le budget 2011 suit le même chemin puisqu'il prévoit 16.000 nouvelles suppressions de postes 

(8.967 dans le primaire et 4.800 dans le secondaire, 
600 dans l'administration et 1.633 dans le privé sous contrat),


et près de 1,45 milliard d'euros pour les heures supplémentaires.

C'est ce que l'on appel une bonne gestion ! 


médiapart

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