samedi 2 juillet 2011


Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn à la sortie du tribunal de New York (Sipa)
Selon les révélations du New York Times, c’est "moins d’un jour" après le viol dont elle assure 
avoir été victime que la femme de ménage du Sofitel aurait commis son premier faux pas, en 
téléphonant à un détenu condamné pour trafic de drogue.
Avec lui, elle aurait
"évoqué les possibles bénéfices qu’elle pourrait tirer de poursuites"
contre Dominique Strauss-Khan.
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Hasard
Selon une source proche de l’enquête, le procureur Cyrus Vance et Raymond Kelly,  le chef du New York Police Department (NYPD,) auraient eu connaissance de cet étrange coup de fil "il y a seulement une quinzaine de jours" (Selon France2, la conversation enregistrée était en peul, ce qui pourrait expliquer ce délai NDLR). En effet, ce n’est pas Nafissatou Diallo - pourtant témoin clé d’un dossier explosif - qui était sur écoutes mais le détenu qu’elle a contacté, arrêté quelques temps plus tôt, en possession de 180 kilos de marijuana.
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Un coup de fil qui aurait "échappé" aux enquêteurs
Ces derniers, explique toujours la même source, auraient alors donné une "nouvelle orientation" à leurs investigations et tenté d’élucider les zones d’ombre dans la vie de la plaignante, en remontant la piste du trafiquant. Celui-ci aurait versé d’importantes sommes d’argent à la jeune femme de chambre qui disposerait de plusieurs comptes bancaires sur lesquels ont transité près de 100.000 dollars en deux ans. La victime présumée de l’ex-patron du FMI serait aussi en possession de cinq téléphones portables, alors qu’elle avait assuré n’en détenir qu’un seul.
Le coup de fil qui décrédibilise la femme de ménage aurait donc "échappé" aux enquêteurs pendant plusieurs semaines. Depuis l’arrestation de Dominique Strauss Kahn, Nafissatou Diallo était pourtant sous la protection de la police et du procureur, c’est à dire surveillée de près.
Démission
Dysfonctionnement ? Erreur de jugement ? Simples aléas d’une enquête criminelle ? 
Cyrus Vance, qui a admis jeudi "avoir rencontré des problèmes avec le dossier", et Raymond Kelly, le patron du NYPD, auront à s’expliquer sur ce "bazar", selon l’expression d’un "officiel" cité par le New-York Times.
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 Mercredi, pourtant, Lisa Friel, la responsable du service de répression des crimes sexuels du procureur de New York, a démissionné de ses fonctions. Un départ soudain après dix ans de bons et loyaux services, pour "explorer d’autres opportunités professionnelles", assurait-on encore avant-hier chez Cyrus Vance.
Marie-France Etchegoin
Nouvelobs

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